Le bruit est souvent cité comme la principale nuisance dans les zones urbaines, et le bruit de la circulation en est le principal responsable (une étude allemande annonce que 65% de la population est touchée par le bruit de la circulation, dont 25% gravement). A titre d'indication, les résidences perdent une part substantielle de leur valeur aux abords des grandes routes, autoroutes et chemins de fer générateurs de bruit.
Une zone résidentielle urbaine ordinaire aux Etats-Unis enregistre un niveau de décibels de l'ordre de 55 à 70 dB. Une exposition continue à un niveau sonore
supérieur à 85 dB entraîne une perte de l'audition. Une étude récente portant sur des écoliers autrichiens a conclu que le bruit, peu élevé mais continu, de la circulation locale quotidienne pouvait causer un stress chez les enfants et élever la tension, le rythme cardiaque et les niveaux des hormones responsables du stress.
Cette recherche, conduite par des chercheurs américains et européens, était la première grande étude sur les effets non auditifs sur la santé du bruit ambiant ordinaire dans une communauté.
Outre celui des moteurs et des pots d'échappement, une bonne partie du bruit produit par les véhicules aujourd'hui, particulièrement sur les autoroutes, résulte du mouvement des véhicules dans l'air et du contact des pneus avec la route. La première cause peut être réduite en concevant des carrosseries de voitures aérodynamiques (qui ont aussi pour effet d'améliorer la rentabilité du carburant et de réduire les émissions). La seconde cause peut être réduite en redessinant la chape des pneus et en améliorant la texture de surface de revêtements (ce qui aussi pour effet de drainer l'eau de manière plus efficace et de réduire ainsi le risque d'accidents). Des barrières anti-bruit peuvent également diminuer l'impact du bruit sur les activités voisines de la circulation.
Les avions sont une autre source de bruit importante. Les grands aéroports gèrent ordinairement des centaines de milliers d'arrivées et de départs d'appareils par an. La plupart de ces avions sont à réaction. Dans la plupart des pays développés, par une réglementation limitant de plus en plus sévèrement le bruit des moteurs d'avions, associée dans certains cas à des interdictions de vol de nuit, on a réussi à réduire le volume total d'exposition sono- re dans la plupart des grands aéroports (voir Figure 6). C'est moins le cas, par contre, dans les pays en développement. Fréquemment, les avions qui ne peuvent plus satisfaire aux normes sonores des pays développés sont vendus à des exploitants des pays en développement et poursuivent leur bruyante activité.
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