Les forêts et les espaces boisés sont des lieux dont la fréquentation est en forte augmentation : aujourd'hui six millions de personnes par an parcourent la forêt de Chantilly ; plus de soixante-dix millions de personnes fréquentent chaque année l'ensemble des forêts de la région parisienne. C'est une demande forte mais contradictoire : « Face au paysage urbain, le citadin s'oriente vers une forêt anti-ville. Mais sitôt sorti de la ville, il lui faut en créer une nouvelle, aménagée, dégagée, balisée, facilement accessible en voiture.»
L'abri de jardin, l'un des tendances fortes de l'habitat moderne (Crédit photo : Produits pour l'horticulture Clermont-Ferrand).
La forêt est un lieu qui, dans l'imaginaire collectif, apparaît comme un refuge, un univers clos, privatif plutôt que public ; un lieu qu'il convient de protéger de l'homme (sur-fréquentation, déchets, etc.).
Selon le site Activert, les espaces protégés présentent un caractère ambivalent : à la fois l'Eden et la prison, l'exclusion. On demande à la fois des équipements fonctionnels (toilettes, douches et bancs) et pédagogiques (signalisation, matériel interactif). Il cherche un aménagement qui doit composer entre respect de l'écologie et pressions sociales (aménagement des accès, équipements, etc.). Un désir de naturel et de confort se fait ressentir, que les ENR telles que les panneaux photovoltaiques, la pompe a chaleur ou le poele a bois permettent d'assouvir sans sentiment de culpabilité. Le « sauvage » est plus un symbole qu'une réalité : on en a besoin pour satisfaire son inconscient, mais on recherche surtout une nature qui ne soit pas salissante. Le citadin s'attend non pas à rencontrer une nature brute mais un mythe de la nature.
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